Prévenir le burn-out : un enjeu crucial pour la santé mentale au travail

Article publié précédemment sur LinkedIn (le 4 mars 2025)

Saviez-vous qu’un salarié sur trois risque le burn-out au cours de sa carrière ?

Le burn-out, ou syndrome d'épuisement professionnel, est un problème de santé mentale au travail qui touche de plus en plus de personnes. Il  n’est pas une simple fatigue, ni un « coup de mou » dû au stress. Il s’agit d’un syndrome d’épuisement professionnel qui peut conduire à un effondrement total : physique, émotionnel et cognitif. Il dégrade la vie au travail, mais aussi la santé, les relations et l’équilibre personnel.

Nous avons parfois tendance à ignorer ou minimiser les signaux du burn-out. Il est pourtant essentiel d’apprendre à reconnaître les symptômes du burn-out et de mettre en place des actions de prévention.

Pourquoi le burn-out survient-il ? Qui est concerné ? Comment l’éviter et se reconstruire ?
Nous explorons ces questions dans cet article, avec un focus sur les leviers de prévention et l’intérêt d’un accompagnement thérapeutique, notamment par l’hypnothérapie.

Souvent causé par une surcharge de travail ou une situation de surmenage, le burn-out est bien plus qu’une fatigue intense. Il s’agit d’un état d’épuisement extrême qui s’installe progressivement et finit par altérer profondément la vie professionnelle et personnelle. Il entraîne une détresse psychologique importante, avec un risque de rupture brutale : arrêt de travail, isolement, voire dépression.

Le burn-out touche principalement les personnes très investies dans leur travail : les personnes fortement engagées, perfectionnistes, parce qu’elles sont impliquées émotionnellement (y compris celles qui paraissent très fortes).

Les fonctions de manager sont ainsi particulièrement à risque puisqu’elles cumulent responsabilités (pas toujours accompagnées des moyens/ressources correspondants), pression, stress, rôle décisionnel et souvent un certain isolement (un rôle de tampon entre direction et équipes, associé à une absence de soutien).

Les métiers de la santé, du social et de l’enseignement sont exposés à un stress et une fatigue importants et, compte tenu de la nature de leur travail et de leur mission, sont susceptibles de subir un épuisement émotionnel.

Le burn-out n’est pas un problème individuel, il est lié à l’organisation du travail : surcharge de travail, manque de reconnaissance et absence de soutien le favorisent.

D’autres facteurs peuvent contribuer, tels que la pression émotionnelle, l’impératif de performance (productivité / résultats), des conditions de travail défavorables ou des relations interpersonnelles difficiles au travail.

Les femmes sont plus touchées par le burn-out du fait de la double charge liée à leur travail et à la gestion du foyer ou de la famille. A cela s’ajoutent les contraintes sociétales qui pèsent sur elles : exigences de réussite, poids de l’éducation des enfants, inégalité salariale, absence de reconnaissance, précarité professionnelle…

Il est fréquent qu’apparaissent des troubles du sommeil : insomnies, cauchemars, réveils nocturnes ou réveils précoces. Le sommeil n’étant pas réparateur, une fatigue persistante s’installe. L’esprit ne trouve pas le repos. On parle de surmenage.

Le sommeil perturbé peut être vu comme une alerte car c’est un élément clé du mécanisme d’épuisement : surcharge de travail > stress chronique > sommeil perturbé > fatigue > baisse de la concentration / de l’efficacité > augmentation du stress.

• Difficulté à gérer le stress

• Epuisement émotionnel, détachement

• Irritabilité, sensibilité et nervosité, impatience

• Mal-être, tristesse

• Perte de sens, sentiment de vide

• Anxiété, angoisse, culpabilité

• Baisse de la concentration

• Diminution de l’efficacité 

• Difficulté à prendre des décisions

• Perte de mémoire 

• Impression d’être dépassé, sentiment d’incompétence

• Démotivation, désinvestissement

• Baisse de productivité, procrastination

• Difficulté à accomplir les tâches du quotidien

• Agressivité, conflits

• Repli sur soi, manque d’empathie

• Recours à des produits calmants ou excitants

• Troubles du sommeil, fatigue persistante

• Sensations d’oppression ou d’essoufflement

• Maux de tête

• Douleurs musculaires

• Troubles de l’appétit

Vous reconnaissez-vous dans ces signes ?

Il s’agit d’être attentif afin d'identifier les signes de surmenage, que nous venons de lister : 

Pour soi : être à l’écoute pour déceler les signaux d’alerte de notre corps et de notre esprit ;

Pour les autres : être attentif aux signaux émis par les personnes de notre entourage professionnel ou familial, repérer les changements qui interviennent dans leur attitude et/ou leur comportement.

Reconnaître une situation d’épuisement professionnel consiste à éviter deux écueils majeurs : 

• Le déni : ne pas fermer les yeux, reconnaître la gravité des signaux qui ont été listés précédemment quand ils apparaissent, ne pas les minimiser ou banaliser la situation. Ne pas taire sa souffrance ou la garder pour soi, mais apprendre à l’exprimer. 

• Se blâmer en tant qu’individu : on l’a vu plus haut, le burn-out n’est pas un problème individuel, il est lié à l’organisation de travail. Il faut donc veiller à ce que la personne déjà fragilisée n’endosse pas la responsabilité du problème, ce qui ne ferait qu’ajouter à sa culpabilité, à la baisse de son estime de soi et à son isolement.

Il est important d’alerter pour ne pas laisser l'épuisement émotionnel, physique et professionnel s'installer.

Cela signifie interpeller un proche ou un collègue dont on décèle l’épuisement mais qui refuse de s’arrêter et s’enferme dans un certain aveuglement. 

Quand il s’agit de soi, cela consiste à signaler le problème dans son cadre de travail afin de provoquer des changements.

Il est essentiel d’intervenir le plus tôt possible, avant que la situation se dégrade et évolue vers un effondrement.

Mettre en place des actions dans le cadre professionnel : exprimer ses besoins, poser des limites, s’obliger à faire des coupures, aménager l’organisation du travail (meilleure répartition de la charge de travail, révision des objectifs, prise en compte des contraintes de chacun, plus grande autonomie) et améliorer son environnement de travail (meilleure communication dans le travail, écoute des difficultés par la hiérarchie, reconnaissance de l’engagement au travail).

Accompagner ces actions de mesures individuelles : faire du sport, prendre soin de son corps, pratiquer des activités sociales, prendre du temps pour soi, s’écouter et accepter ses besoins.

Et il faut savoir se faire aider pour éviter le burn-out.

Et vous, que mettez-vous en place pour prévenir le burn-out ?

Même si le burn-out n’est pas un problème individuel et s’il est dû à une organisation du travail déficiente, il est souhaitable que la personne bénéficie d’un accompagnement individuel. L’objectif est de prévenir les troubles et de lui fournir les moyens de se préserver, puis de se reconstruire.

La thérapie par l’hypnose a toute sa place dans un dispositif de prévention et de soutien. Un accompagnement en hypnothérapie permet de travailler sur les soucis à la source. Avec pour finalité de prévenir la dégradation de la situation et préserver la santé mentale de la personne.

Il est possible d’intervenir en hypnothérapie pour mettre en place des pratiques individuelles bénéfiques pour soi et en faveur de la prévention du burn-out, notamment : 

• réduire l’intensité du stress, 

• apprendre à dire non dans le travail, 

• contribuer à rétablir l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle,

• instaurer des principes de repos réparateur,

• renforcer la confiance et l’estime de soi, afin de s’affirmer, obtenir de la reconnaissance.

Un accompagnement individualisé, notamment en hypnothérapie, contribue à récupérer durablement après un burn-out. La thérapie par l’hypnose permet par exemple de développer des aptitudes qui favorisent le bien-être au travail et, in fine, une vie plus sereine et équilibrée : 

• un meilleur recul sur la situation professionnelle,

• la connaissance de ses limites,

• l’identification des facteurs de stress et le développement d’une bonne gestion du stress,

• la construction d’une relation plus saine au travail.

La prévention du burn-out repose avant tout sur la capacité à reconnaître les signaux d’alerte et à agir rapidement. Ne laissez pas la pression monter au point de ne plus pouvoir réagir. Il est essentiel d’être à l’écoute de soi et des autres, d’alerter si nécessaire, et de mettre en place des actions concrètes, tant au niveau professionnel que personnel. L’hypnothérapie peut jouer un rôle clé dans cette démarche de prévention et de soutien pour préserver la santé mentale des individus face aux défis du travail.

Si vous reconnaissez ces signes chez vous ou un proche, n'hésitez pas à consulter un professionnel de la santé mentale et à explorer les bienfaits de l'hypnothérapie.

Découvrez comment je peux vous accompagner dans une situation de burn-out avec l'hypnose thérapeutique.