Alcoolisme : comment l'hypnothérapie peut vous aider à surmonter la dépendance

L'alcoolisme est une dépendance aux conséquences lourdes, tant sur le plan physique que psychologique. Il est crucial de ne pas sous-estimer la gravité de cette maladie et de reconnaître qu'il est nécessaire de chercher de l'aide pour en sortir. Il existe diverses approches pour accompagner les personnes dans leur lutte contre l’alcoolisme. Parmi elles, la thérapie par l’hypnose est une solution complémentaire efficace. L'hypnothérapie s'attaque en effet aux causes profondes du mal-être psychologique qui pousse une personne à boire.

La consommation d’alcool est souvent associée à la convivialité ou à la fête, la célébration. Cependant, dès que l’usage de l'alcool est excessif ou inadapté, on peut considérer le comportement comme addictif et parler d’alcoolisme.

Selon les chiffres de Santé publique France, la consommation excessive d’alcool serait responsable de 41 000 décès par an, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes. Ceci inclut 16 000 décès par cancers, 9 900 décès par maladies cardiovasculaires, 6 800 par maladies digestives, 5 400 pour une cause externe (accident ou suicide) et plus de 3 000 pour une autre maladie (maladies mentales, troubles du comportement, etc.).

On parle d’abus d’alcool lorsque la consommation d’une personne a un impact négatif sur sa santé, sa vie sociale, professionnelle et affective. Cela peut également donner lieu à des comportements à risque (conduite en état d’ivresse, relations sexuelles non protégées…).

Pour vous informer sur l'alcoolodépendance : 

• Evaluer sa consommation d’alcool,
• Critères de diagnostic de l’alcoolisme,

vous pouvez consulter le site d’Alcool Info Service.

Il existe également des comportements d’alcoolisation ponctuelle importante ou binge drinking. Cette pratique consiste à consommer de l’alcool en très grande quantité, généralement en groupe, pour atteindre l’ivresse le plus rapidement possible. Le binge drinking est particulièrement fréquent chez les adolescents et les jeunes adultes entre 15 et 25 ans.

Cette consommation excessive d’alcool, même occasionnelle, peut entraîner des dommages permanents pour le cerveau, en particulier chez les jeunes. Sur le long terme, la pratique du binge drinking augmente le risque d’alcoolisme et l’apparition de certaines maladies graves : hépatites, cirrhose, cancers, neuropathies périphériques, troubles cognitifs, dépression, etc.

Toute consommation d’alcool présente un risque pour la santé. Dans un premier temps, l’alcool peut être à l’origine d’une fatigue, d’une tension artérielle élevée, de troubles du sommeil, de problèmes de mémoire ou de concentration. À long terme, la consommation régulière d’alcool peut réduire l’espérance de vie de plusieurs années.

L’alcoolisme joue un rôle dans la survenue de nombreux cancers (foie, sein, colon, rectum, œsophage, bouche, pharynx, larynx, etc.). En outre, les effets de l’alcool sont multipliés lorsque la consommation est associée au tabac. Les risques de cancers des voies aérodigestives augmentent particulièrement.

La prise d’alcool augmente également les risques de : 

• maladies cardiovasculaires (AVC, myocardiopathie alcoolique, hypertension artérielle…) ;
• maladies du foie et du tube digestif (cirrhose, stéatose, pancréatite, hépatite aiguë…) ;
• maladies neurologiques et troubles mentaux (épilepsie, dépression, troubles cognitifs…) ;
• maladies métaboliques (ostéoporose, hypoglycémie, goutte…).

Enfin, consommer de l’alcool pendant la grossesse présente un risque pour le fœtus. Les effets peuvent être irréversibles sur l’enfant à naître (retard de croissance, troubles moteurs et cognitifs, malformations…).

L'alcoolisme est une maladie complexe qui affecte profondément la vie de ceux qui en souffrent, ainsi que celle de leurs proches. La guérison devient possible lorsque la personne touchée prend la décision de se faire aider. La volonté personnelle et le soutien adéquat dans ce processus de guérison sont essentiels pour surmonter cette dépendance et parvenir à une véritable abstinence.

Lorsque l’on souffre d’alcoolisme, il est important de se faire aider. Il ne faut pas hésiter à en parler autour de soi et à demander l’aide d’un professionnel de santé pour en sortir : médecin traitant, psychiatre, addictologue. Cet accompagnement médical et psychologique joue un rôle déterminant dans la réussite du sevrage et la reconstruction d’une vie sans alcool.

Ce qui conditionne la réussite du sevrage est la prise de conscience de la personne et sa motivation à arrêter de boire. L’objectif du sevrage est l’arrêt de l’alcool.

Il est recommandé d’effectuer l’arrêt de la consommation d’alcool sous surveillance médicale lorsque des signes de sevrage apparaissent : tremblements, transpiration, anxiété et nervosité, angoisse, insomnie, vomissements, etc. Une aide médicamenteuse peut éventuellement être proposée.

Dès que le consommateur d’alcool est motivé et d’accord pour entrer dans un processus de sevrage, un accompagnement thérapeutique doit également être mis en place afin de travailler sur l’origine de la prise d’alcool. C’est une condition indispensable à la réussite et au maintien de l’abstinence. 

Il est possible de combiner l’hypnothérapie avec d’autres traitements ou thérapies pour un accompagnement complet.

Comme nombre de situations de dépendance, l'alcoolisme a souvent pour origine une souffrance émotionnelle ou a été entretenu par un sentiment de mal-être.

Le travail en hypnothérapie a pour objectif de faire émerger cette souffrance intérieure : aider la personne à la reconnaître et à l’accepter. C’est une condition préalable avant de pouvoir agir sur ce mal-être.

La démarche conduite avec l’hypnothérapeute consiste ensuite à rechercher l’origine du mal-être et à en identifier la cause. Il peut s’agir de l’expérience d’une situation éprouvante ou d’une souffrance émotionnelle profonde. Voici des exemples de pistes à creuser (cette liste n’est pas exhaustive) : 

• Est-ce que la personne a traversé une période difficile dans sa vie ? On peut évoquer une dépression, un problème de couple ou un problème sexuel, une séparation, un deuil, un conflit professionnel, un burnout que la personne a vécu avec difficulté et pour lequel elle a éprouvé le besoin de se réconforter en consommant de l’alcool pour le surmonter.

• La personne a-t-elle vécu un traumatisme ? Un événement traumatique vécu dans le passé et non traité à l’époque a pu laisser une blessure profonde qu’on ressent le besoin de combler par tout moyen. On parle parfois de “boire pour oublier”. Ou même, la personne peut avoir oublié l’événement originel mais avoir conservé la blessure et en ressentir une profonde souffrance. 

• Est-ce qu’une surcharge de stress est survenue à un moment de sa vie, que la personne n’a pas réussi à dépasser ? Une charge mentale trop importante pèse peut-être sur la personne, qui se sent démunie et ne parvient pas à faire face.

• La personne est-elle anxieuse ou souffre-t-elle d’un trouble psychique, tel un trouble de l’humeur ? Ce facteur peut en effet induire une vulnérabilité vis à vis de la dépendance à l'alcool.

• S’agit-il d’un manque de confiance en soi ? Manquer de confiance en soi, avoir des croyances limitantes ou une mauvaise estime de soi crée des freins dans les capacités de décision et d’action. Une personne peut être tentée de faire tomber ses blocages par la consommation d’alcool, pour son pouvoir euphorisant. De même, une grande timidité peut pousser à ressentir le besoin d’absorber une substance susceptible de désinhiber et faciliter les relations sociales.

L’hypnothérapie est une technique qui utilise l’accès à l’inconscient pour explorer les blessures intérieures à la source des troubles émotionnels et psychologiques qui pèsent sur le quotidien. Ainsi, dans le cas de l’addiction à l’alcool, le travail mené en hypnose commence par révéler la cause émotionnelle sous-jacente à l'alcoolisme (perte, abus, stress chronique, etc.).

En permettant à la personne d’accéder à son inconscient, l’hypnothérapie l’aide à identifier ses émotions refoulées, un traumatisme passé ou ses croyances limitantes. Une fois l’origine du mal-être compris, le travail peut alors porter sur le traitement de ce qui cause ce mal-être ou ce qui le maintient en place.

Pour être efficace contre la dépendance à l’alcool, l’hypnose thérapeutique traite la cause originelle du mal-être. Ainsi, l’hypnothérapie aide à rompre le cercle vicieux de la souffrance psychologique qui entraîne et entretient l’abus d’alcool. 

La personne voit son équilibre psychique renforcé et retrouve le bien-être pour vivre plus sereinement.

Sortir de la dépendance à l'alcool nécessite bien plus que la volonté de changer. Il est essentiel de chercher l'aide adéquate pour se libérer de cette addiction. L’alcoolisme étant souvent une réponse à une souffrance émotionnelle cachée, il est crucial de s’attaquer à ces causes profondes plutôt que de se concentrer uniquement sur les comportements de consommation. L’hypnothérapie se distingue par sa capacité à explorer et traiter ces racines du mal-être, offrant ainsi une aide à la guérison durable et la prévention des rechutes. L'objectif n'est pas seulement de se libérer de l'alcool, mais de prendre soin de son bien-être intérieur, pour mener une vie plus épanouie, sereine et libre de l’emprise de cette dépendance.